jeudi 1 novembre 2018

ET ELLE ME DIRAIT...


Hier, « Gwendoline » s’est endormie en pleurant et s’est réveillée de la même façon… en pleurant.
Malgré le chaos en salle de réveil, je me suis arrêtée quelques minutes à son lit. Je n’aime pas voir les larmes. Elles traduisent trop souvent une douleur qui n’arrive pas à s’apaiser.

J’ai posé ma main sur sa joue et je lui ai demandé : « Qu’est ce qui se passe ? »
Sa détresse était palpable. Ce n’était pas que des larmes de « je suis perdue j’ai du mal à reconnecter mes neurones », non, c’était des larmes de cette peine qui se console difficilement.

Elle m’a regardé et m’a répondu : « C’est ma fille… »

Et j’ai ouvert la porte…je lui ai demandé de parler de sa fille.

Sa fille chérie, qu’elle aime profondément, sa Camille, est décédée d’un cancer il y a 3 mois, à l’âge de 16 ans. Elle l’a accompagné jusqu’à son départ pour l’autre côté, elle a donné tout ce que son cœur de maman pouvait fournir…jusqu’à ce qu’il vole en éclat un matin d’été.

Nous avons beaucoup parlé de Camille, de leur relation et de ce qu’elles avaient vécues ensemble, des moments difficiles, mais aussi des fous rires, de tous ces moments de douceur et d’intense complicité qu’une mère et sa fille peuvent échanger quand il est temps de se dire au revoir.

Elle m’a confié que la douleur était terrible, que le manque était cruel, que sa mort était prématurée et que la vie était injuste.

Que répondre à ça ???

J’ai pris une profonde inspiration, j’ai fermé les yeux rapidement et j’ai adressé une prière sincère aux cieux…que dire dans cette situation ?

Et là j’ai eu une idée :  « Vous connaissez profondément votre Camille, si elle était là à nos côtés, qu’est ce qu’elle vous dirait ? »

Spontanément elle m’a répondu : « Maman, tout va bien aller, ne t’inquiète pas. »

Et elle m’a regardé comme si une lumière s’était allumée au-dessus de sa tête.

Et mon cœur s’est gonflé de gratitude.

J’ai répété « Maman, tout va bien aller, ne t’inquiète pas. »

Gwendoline m’a regardé et les larmes ont coulé…cette fois ci non pas des larmes de désespoir, mais des larmes d’espérance de guérison. Ca y est le lien était fait entre les 2 côtés du voile…

La mort n’est pas la fin.

Tant que les cieux valident la fin de la mission, il n’y a pas de mort prématurée. Elle n’est prématurée que lorsqu’elle est n’est pas ordonnée par les cieux. Certaines missions durent 90 ans, d’autres 16 ans et d’autres quelques jours. Mais une chose est certaine, quand la mission est accomplie il est temps de passer de l’autre côté récupérer le nouvel ordre de mission.

Alors cette nouvelle mission peut être de justement recevoir les enseignements du Christ, d’apprendre le plan de salut et de patienter de recevoir ses ordonnances ou pour d’autres ça sera d’enseigner ceux qui n’ont pas connu le Sauveur de notre côté.
Mais une chose est sûre, nous avons tous un ordre de mission(s) ici et quand il est terminé, c’est notre tour de passer de l’autre côté.

Certains auront le temps de préparer leurs valises spirituelles, d’autres passeront de l’autre côté instantanément, mais une chose est sûre, quelle que soit la façon de passer le voile, tout se fait avec sagesse, dans un plan parfait.

L’absence est difficile à gérer. Mais c’est pour ça que nous sommes venus sur terre…pour avancer par la foi.

Un urgentiste un jour m’a dit que la religion avait été créée parce que les hommes avaient peur de la mort.

Et ça m’a donné à réfléchir. Si nous avions des preuves de l’existence du monde des esprits, si nous pouvions nous y promener autant que nous le voudrions, nous n’aurions plus besoin de faire preuve de foi. Vous savez, cette foi qui est une confiance absolue en Dieu. ABSOLUE. Et malheureusement nous ne pourrions plus exercer ce pouvoir incroyable qui nous permet littéralement de déplacer des montagnes. Nous sommes là pour marcher par la foi. Et croire. Croire que ceux que nous aimons n’ont pas disparu…bien au contraire. Ils sont bien plus vivants que ce que nous pensons !

La maman que j’ai perdue à 7 ans n’est pas un souvenir…loin de là. Elle est occupée, elle est vivante et elle exerce toujours une influence sur moi. Je la connais bien plus que mes 7 petites années passées à ses côtés…Nous sommes séparées mais notre lien spirituel est bien présent.

Si vous avez perdu une « Camille » et que les larmes n’arrêtent pas de couler, arrêtez-vous 2 minutes sur le bord du chemin et demandez-vous… « si elle était là, elle me dirait… ?». Et écoutez.
Tout va bien aller. Ne vous inquiétez pas.